PVG : Le public a assisté à une compétition sportive de haut niveau, sans neige et autour d’un stade de biathlon éphémère. Pensez-vous qu’à l’avenir le ski doit aller à la rencontre du public dans les villes pour conquérir les plus jeunes et donner le goût des sports d’hiver?
MF : « Mes souhaits les plus chers sont de démocratiser ma discipline et de la faire venir en centre-ville, là où d’habitude il n’y a pas ce type de pratique. Placer le sport au coeur de la ville permet aussi de promouvoir les valeurs sportives dans un cadre inhabituel. Annecy nous a donné l’occasion rêvée de le faire. »
PVG : Le biathlon est une discipline qui connaît un engouement médiatique en France. Quelle est votre ambition pour ce sport dont vous êtes le plus célèbre représentant ?
MF : « Je suis extrêmement heureux d’avoir popularisé le biathlon ces dernières années et de l’avoir rendu plus médiatique. Mon ambition est de donner à cette discipline la place qu’elle mérite. On ne sera jamais le football. On est un sport pas simple à pratiquer, mais avec des évènements comme le MFNF, j’ai montré que le biathlon avait un public et des valeurs. Je suis heureux d’arriver à embarquer du monde dans cette aventure. Plus de 60 entreprises ont participé au financement du MFNF et à l’organisation du village des marques. Plus de 15 000 personnes étaient présentes sur le site de compétition. Aujourd’hui, il existe un vrai public, de vraies attentes autour du biathlon. Et c’est, sans doute, une de mes plus grandes fiertés. »
PVG : Que diriez-vous à un ami qui ne connaît pas Annecy ?
MF : « Qu’il se dépêche d’aller visiter cette ville magnifique, extrêmement sportive et à proximité des plus grandes stations de ski au monde. Visiter Annecy, ce n’est pas une option ! »
PVG : Vous avez grandi dans les Pyrénées. Votre père est accompagnateur en montagne. Quel est votre plus beau souvenir en montagne, et le pire ?
MF : « Tous les jours, je me fabrique des souvenirs en montagne, car c’est mon terrain de jeu, mon terrain d’entraînement, l’endroit où je passe le plus clair de mon temps. Citer un beau souvenir serait difficile, mais ce sont des moments, des couchers de soleil avec des lumières que seule la montagne peut vous procurer. Le pire souvenir est sans doute celui d’avoir perdu un ami en montagne. J’y pense à chaque fois que je la regarde. »
PVG : En dehors des compétitions et des entraînements, ressentez-vous le besoin d’être proche de la nature et si oui, qu’est-ce que cela vous apporte ?
MF : « Oui, très clairement, je m’y sens bien et je me sens libre. J’ai besoin d’être en contact avec la nature, son calme et de sentir que, quel que soit l’endroit où je me trouve, j’ai à proximité la possibilité de m’échapper et de me retrouver seul dans la forêt. C’est mon luxe ! »
PVG : À quoi ressemblent vos vacances ?
MF : « Je ne suis pas difficile. J’adore voyager. Mes vacances idéales, ce serait au bout du monde, avec des amis, à la mer parce que c’est justement là où je ne suis pas le reste de mon temps, avec du farniente, du sport et avec les réseaux sociaux, car malheureusement, j’ai du mal à décrocher. »
PVG : La gent féminine remplit votre maison. Ça fait du bien un peu de douceur dans ce monde de brutes ?
MF : « Clairement, j’ai la chance d’être entouré des femmes de ma vie. Je rêvais d’avoir deux petites filles et nous avons eu deux filles. Je peux donc vous dire que je suis le plus heureux des papas du monde ! »